Brochettes de kefta {vidéo}
Je suis une flexitarienne par excellence. Ou « flexi-terrienne ». Ceci signifie que j’aime tout ce qui vient de la terre, même si j’accepte de trouver un plaisir gustatif dans ce qui vient de l’animal… Très exactement, le terme de « flexitarien » est un néologisme pour désigner toute personne préférant adopter un mode alimentaire respectant des valeurs précises (végétarien, végétalien…) mais qui ne s’opposera pas à manger ce qui ne rentre pas dans ce mode, de façon occasionnelle…
Alors j’aime effectivement tout ce qui vient de la terre, pour peu qu’elle soit cultivée de façon « raisonnée » comme on dit, avec le moins d’adjuvants chimiques possibles, en toute harmonie avec ce que la nature peut offrir, laissant couler l’eau jusqu’aux nappes phréatiques (à ce titre, je vous recommande chaudement le docu-film Nos enfants vous accuseront qui montre ce qu’est une terre bio face à une terre non bio, l’image me reste encore de celle qui ne s’effrite pas, effrayant !), jonglant avec les saisons, et tant que possible en fonction des terres locales, minimisant les transports (et les vernis de conservation)…
J’aime aussi surtout m’amuser de toute la chimie et l’algorithme culinaire des innombrables ressources que nous octroie cette terre.
Mais en plus d’aimer ce qui vient de la terre, j’aime savoir que lorsque je me nourris, je ne m’intoxique pas. Or, aujourd’hui, manger de la viande revient à adsorber tout ce que la belle bête a mangé, les pesticides qu’elle a vaillamment digérés, ainsi que tous les antibiotiques qu’on lui a donnés pour qu’elle grandisse plus vite. Mais cela n’est qu’un aspect, il y a aussi tout le cholestérol que tout produit d’origine animale engendre, là où les produits végétaux n’ont pas la faculté de nous boucher les artères ! Ouf, des amis… Ça tombe bien, je tiens justement aux cellules de mon cerveau ! Les protéines se trouvent largement dans nos végétaux, surtout en associant les céréales (blé, riz, millet, orge, seigle, avoine, épeautre…), les légumineuses (lentilles, pois, haricots, soja et cacahuète) et les oléagineux (graines de sésame, chanvre, courge, tournesol, chia, pavot, lin, pépin de raison, colza… ou encore les noix, noisettes, amandes, cajou, etc).
Il devient donc absolument évident que la viande est parfaitement dispensable… Alors, le plus possible, autant s’en dispenser ! Je ne vous ferai pas le même laïus sur le poisson, et pourtant… Une autre fois ! (passkeulepwassonjenmangenkor).
Néanmoins !! Je ne renierai pas (ou plus !) que j’éprouve aussi un plaisir irréfutable à manger de la viande, dans certaines de ses formes. Et même si j’ai conscience que ça ne me correspond pas, cela ne m’empêche absolument pas de savourer mon petit bout autant qu’un enfant qui re-découvre certaines saveurs ou textures oubliées… Alors OUI, j’ai mangé ces brochettes avec beaucoup de délectation et OUI j’ai mis de côté l’intellect pour des papilles ravies.
Sans regret.
Mais fort heureusement, mes goûts ne sont pas guidés par des règles raisonnables, j’ai la chance d’aimer surtout tout ce qui vient de ma terre, mater, ma mère, ma chair, chère terre.
J’espère que vous aurez le même plaisir que moi à confectionner ces petites brochettes simplissimes et le même engouement à les DE…VO…RER !
Recette pour environ 12 keftas
- 500 g de bœuf haché (ou une pièce de bœuf que vous hachez vous-mêmes, toujours préférable…)
- 30 g d’oignons frais hachés
- 40 g de persil (1/2 botte)
- 30 g de menthe ciselée
- 2 cc de cumin
- 1 cc de ras el hanout
- 60 g de chapelure
- 1 oeuf
- 1 cc de sauce Korma (sauce coco-tomate qui se trouve au rayon cuisine asiatique)
- sel, poivre
Préparation
- Ajoutez dans un saladier le bœuf, les oignons frais, le persil, la menthe et commencez à mélanger.
- Ajoutez le cumin, le ras el hanout, la chapelure et remuez à nouveau (ne pas hésiter à mettre les mains !)
- Dans un bol, battre un œuf, ajouter 1 cc de sauce Korma, ajouter au mélange de viande, avec 1 pincée de sel et 3 tours de moulin de poivre. Intégrez le tout à la fourchette… mais rien de tel que les mains !
- Laissez reposer 30 min au frais, le temps que la mixture absorbe la chapelure.
- Formez des boules allongées (parce que « boudin » n’a jamais été très appétissant… sinon c’est ça !) de 60 g
- Les mettre à griller dans un appareil à croque-monsieur pendant 8 min
- Implantez un pic à brochette et dégustez !
- Je suggère un taboulé libanais (sans semoule) qui va parfaitement avec (surtout quand vous avez un galant amoureux parfait qui vous coupe le persil méticuleusement et soigneusement en scrutant chaque brindille pendant 2h… et que vous comprenez pourquoi il ne le refera pas une 2ème fois… Mais c’était excellent !)
- Ces brochettes se sont avérées encore meilleures le lendemain, froides à croquer telles quelles ! Pour un pique-nique, elles sont parfaites et les herbes se révèlent encore mieux une fois les brochettes refroidies. La fraîcheur en bouche !
Anne
A lire ce nouvel article, je me dis que ce blog porte très bien son nom : on y fait chanter les allitérations, on y apprend des mots nouveaux et une nouvelle conjugaison possible des aliments de base.
Et même si elle est involontaire, j’ai beaucoup apprécié la pépite du « pépin de raison »… dont le monde aurait tant besoin, dans l’alimentaire mais pas seulement.
I.
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Oh tu as raison ! Et bien, tiens, pour la peine je la laisse, cette pépite de raison ! 😉
Merci beaucoup pour ton commentaire, car en effet c’est là tout l’objectif et l’intérêt que je souhaite mettre dans ce blog : les mots sont au langage ce que les papilles sont à la langue (française et autre !) mais aussi ce que les aliments sont à la cuisine. On les combine, on les conjugue, on respecte des règles, mais heureusement on en invente d’autres, fruits de longues réflexions.
Merci pour ton regard et la lumière, Ingrid !
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J’ai du monde samedi soir, cette recette me tente bien ! Je peux faire la cuisson à la plancha ? Carole
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Bonjour Carole ! Alors oui, oui et oui ! Je réponds aussi positivement alors même que je n’ai pas essayé (mais ironie du sort, tu laisses un commentaire ce matin pendant que…. j’étais en train d’acheter une plancha ! Véridique.) mais je suis convaincue que ça fonctionnerait, et tu me donne donc l’idée d’essayer. Je pense en effet que cela fonctionne car quand nous l’avons fait à l’appareil à croque-monsieur, ça se tenait vraiment très bien. Petit détail que je rajouterais : en posant les petits « boudins » dans l’appareil, ils s’écrasaient dès que l’on rabattait le couvercle. Alors sur une plancha, je les aplatirais un peu d’emblée, pour les cuire sur une surface plate et pouvoir les retourner.
Je veux des nouvelles après ça ! De la part de la cuisson à la plancha… et des amis ! 😉
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Oh merci pour tous tes conseils. C’est au menu pour samedi soir !!
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La recette est excellente. J’étais sensée servir ce plat pour un repas entre amis, on a tout dévoré le midi car je voulais goûter avant ! Ils ont eu du poulet. Super recette en tout cas, merci ! Carole
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Ah super ! Merci Carole pour ton retour ! C’est drôle cette semaine, plusieurs amis ont essayé cette recette (clairement de saison avec les barbec !), que des bons retours : je ne peux pas être plus satisfaite… 🙂
Il faudra doubler les quantités alors la prochaine fois ! 😉
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